Du Bon Gros Géant (relisez Roald Dahl !) au Père Fouettard, il n y a qu'un pas. Un fil ténu, dont la solidité ne tient qu'à quelques dossiers sensibles : la censure, la pornographie, la protection des données personnelles ou... le cours de la Bourse. Jusqu'à son introduction en bourse, la question de savoir si Google était bon ou mauvais ne se posait pas : le moteur n'était perçu que comme une fontaine de jouvence de l'Internet, de laquelle jaillissait à intervalles réguliers de bonnes trouvailles, parfois pas vraiment neuves, mais toujours gratuites et souvent sympathiques.
En décembre dernier, à l'heure du bilan, l'on s'aperçoit que l'image de Google a changé. La start-up fascinante des débuts a peu à peu laissé place à un ogre technologique aux ambitions presque hégémoniques. Google, touche-à-tout de l'Internet désireux d' "organiser l'information mondiale", capable d'investir le marché de la vidéo (Google Video Store) ou de la voix (Google Talk) comme de prendre pied dans la presse écrite comme dans la radio, ne fait plus que fasciner. Désormais, il inquiète.
Qui ? Les investisseurs, tout d'abord, qui se tiennent prêts à sanctionner le moindre faux pas, comme la bourse l'a montré lors de la publication des derniers résultats. Puis, plus récemment, les internautes, le fonds de commerce de la société, ceux à destination de qui les fondateurs de Google se fixaient comme mot d'ordre : "Don't be evil" (ne sois pas mauvais).
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