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Acte II. Nous apprenions récemment que l'UMP s'était placé sur des termes comme Blog, Blogger, Netizen ou Le Meur, via le programme d'affiliation publicitaire de Google. Autrement dit, lorsqu'on tape Netizen dans Google (un terme d'actualité, cités dans le top 5 des recherches sur Technorati et responsable d'un certain nombre des entrées sur ce blog depuis quelques jours), on voit apparaître, du côté droit de la page, un encart publicitaire pour l'UMP. Après les mots clés en rapport avec les blogs, place à la concurrence et aux valeurs !

Les concurrents Jospin, Chevènement, Jack lang ou Ségolène Royal y ont droit. Par contre, François Hollande ne doit pas être considéré comme une personnalité suffisamment charismatique, car son nom ne s'accompagne d'aucune pub. Même topo pour Arnaud de Montebourg. Snif. Rien non plus pour Le Pen, Besancenot, Laguiller ou Mamère... En revanche, tope là pour François Bayrou, qui vient d'affirmer sa volonté de se démarquer de l'UMP. Enfin, du côté des alliés (le terme est-il adéquat ?), bingo pour Chirac et Villepin.

Le parti socialiste y a droit, mais pas le parti communiste, ni l'UDF d'ailleurs. Une recherche sur écolo, droite ou gauche, vous offrira la possibilité de vous rendre sur le site de l'UMP, toujours sur le même thème : "Echangez vos idées", ou "débat avec N. Sarkozy".

En revanche, si l'on tape République, l'intitulé change : "Discrimination positive", ou "Politique d'intégration" (voir capture) ! Mais rien sur royauté, dictature, karcher ou arrosage... Banlieue est toujours d'actualité ("Sécurité, parlons-en"), tout comme jeunes ("Devenez un vrai citoyen"), sécurité, sécuritaire, démocratie ou, plus surprenant : trotskiste !

Tout ceci doit coûter fort cher au parti, d'autant qu'un certain nombre de plaisantins s'amuse sûrement à cliquer sur ces pubs, juste pour le plaisir de faire verser quelques centimes à l'UMP...

Est-ce bien légal tout ça ? Les noms d'adversaires, passe encore, mais je pense notamment au PS, qu'on peut qualifier d'organisation concurrente. J'ai vu passé récemment qu'une banque ne pouvait faire de la pub sur le nom de ses concurrentes par exemple... Ce billet suggère que c'est vraiment limite. Votre avis ?

Mise à jour, 31 janvier : vidéo prise lors de la soirée Politique 2.0, dans laquelle Arnaud Dassier (L'enchanteur) s'explique au sujet de cette opération de "Sarkospam".

Mise à jour 2 : Loic Le Meur est au courant, et ne semble pas s'en offusquer plus que ça. Peut-être un brin flatté, après tout ? Un homme politique lui a dit par mail "que sur simple demande le mot clé est libéré par Google s'il s'agit de votre nom ou d'une marque".