Le projet de loi DADVSI est en discussion à l'Assemblée

Et je ne pouvais rater ça, entre deux coups d'oeil au monument télévisuel de la six (les voisins rock star, édifiant remix contemporain de la confrontation Lequenois/Groseille, en moins caricatural).

J'écoute actuellement via le site de l'Assemblée nationale Renaud Donnedieu de Vabre, ministre de la Culture, en train de présenter le projet de loi DADVSI, transposition de la directive européenne EUCD.

Puis Christian Vanesste, le raporteur du projet. Puis Frédéric Dutoit, qui est moins bon orateur que ses deux prédécesseurs, ce qui est dommage dans la mesure où c'est lui qui insiste sur "l'irrecevabilité d'un tel texte". En viendront probablement d'autres, mais je ne suis pas sûr d'avoir le temps ni le courage de les écouter.

Après une heure de lieux communs et de sentences grandiloquentes, je ne sais que penser. "Monoculture mondiale stérilisée" sont des mots qui assurément font peur, même si je ne les comprends pas vraiment, mais je m'en voudrais d'être la cause d'un phénomène aussi terrifiant. Heureusement, "le respect des différences devient une condition de l'efficacité" et cette dernière est basée sur les "synergies et les volontés convergentes", ce qui rassure un peu, mais pas trop. En attendant, les amateurs de logiciels libres apprécieront que leur ministre assure vouloir maintenir le "droit à la décompilation" !

A l'heure actuelle, j'estime que ce projet de loi est dangereux et qu'il n'améliorera pas la situation de la culture en France. Je tenterai de mettre de l'ordre dans tout ça plus tard, quand j'aurai digéré l'ensemble des informations reçues à ce sujet ces dernières 48 heures. "Le monde a besoin de libérer son bon sens", vient-on de me dire. Alors je lâcherai la bride sur le coup du mien pour faire le point, objectivement. En essayant par exemple de ne pas tenir compte de ce genre de pratiques...

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