Free se lancera-t-il dans la fibre optique ?

fibre optiqueIliad, maison mère du fournisseur d'accès à Internet Free, pourrait annoncer demain son entrée dans la fibre optique, probablement sur Paris dans un premier temps. Après quelques rumeurs persistantes (voir chez Neteco ou chez J-M Billaut par exemple), le Journal du Dimanche était censé confirmer dans son édition d'aujourd'hui que Xavier Niel dévoilerait demain (lundi 11/09) ses projets dans la fibre, à l'occasion de la conférence de presse consacrée aux résultats semestriels du groupe Iliad. Une raison suffisante pour se lever du bon pied et accompagner son café d'un exemplaire du JDD ?

Au final, peut-être pas. Le JDD confirme bien qu'il y aura une annonce lundi, mais ses révélations se limitent à la reprise de ce que l'on savait déjà. Fort heureusement, quelques tartes au sucre et un exemplaire de L'art de dire des conneries en guise de cadeau pour mon lutin qui n'en a pas besoin (si tu me lis, c'est une plaisanterie :D), m'ont permis de rentabiliser cette excursion ensoleillée.

Dans le cadre de son dispositif "Paris ville numérique", le maire de la vieillissante Lutèce s'est engagé à baisser de 90% la redevance perçue par la ville pour le passage de fibres optiques sur les 400 derniers mètres menant au domicile des abonnés. il s'est ainsi fixé comme objectif de raccorder 80% des immeubles parisiens en fibre optique (Fiber to the building) d'ici 2010, les connexions internes à l'immeuble pouvant être réalisées grâce aux traditionnelles technologies vDSL, nettement moins onéreuses. Free devrait donc se lancer dans l'aventure. Peut-être pas directement, mais par l'intermédiaire de la société baptisée PN (pour Paris Numérique ?), récemment enregistrée au nom de Xavier Niel, dont l'activité est définie comme la constitution d'un réseau citadin de fibre optique ?

France Télécom mène de son côté ses expériences auprès de quelques centaines de foyers pilotes dans Paris et les Hauts-de-Seine. Paris compte également deux opérateurs spécialisés dans la fibre optique, Erenis et Citefibre, qui tentent de démontrer la viabilité financière du très haut débit.

A l'instar de certains "intégristes du haut débit" (n'y voyez aucune connotation péjorative) comme J-M Billaut ou Modesto Alexandre, je reste persuadé que l'on verra, bon gré mal gré, l'avènement de la fibre et du très haut débit. Alors autant ne pas trainer... Le principal obstacle reste toutefois le coût, estimé à 1000 euros par abonné pour de la fibre à domicile (Fiber to the Home). Le JDD parle de huit milliards d'euros pour couvrir 30% de la population. Une paille ! Pour y parvenir, il est donc indispensable de mutualiser les efforts. Un groupe de travail réunissant plusieurs opérateurs est déjà sur les rails nous dit-on. Mais personne, et surtout pas France Télécom, ne souhaite investir massivement pour se faire ravir les abonnés potentiels par un concurrent.

L'Arcep aurait-elle un rôle à jouer dans tout ça ? Les collectivités locales devraient-elles financer le déploiement de la fibre ? Peut-être quelques éléments de réponse à partir de demain... Si jamais des élus, des opérateurs ou des investisseurs fortunés passent par ici, sachez que je saurai quoi faire de mes 100 Mbps symétriques le jour où ils arriveront. Alors, ne trainons pas !

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