Sarkospam : ce n'est pas fini !

Reçu ce matin par le lutin, qui s'est empressé de m'avertir, pensant que je me ferais une joie de blogger cet événement : notre premier Sarkospam !

Mon premier Sarkospam - Cliquer pour agrandir

Non sollicité, cela va de soi. Cliquez pour la version pleine taille, stockée sur Flickr. Notez l'absence d'apostrophes :)

Première constatation : il semblerait que l'UMP fasse désormais confiance à un nouveau prestataire pour assurer ma diffusion de ses e-mails, Axipub, lequel conduit à Axiome, une agence de communication qui, apparemment, ne se soucie gère de la sécurisation de ses données...

Sur le site d'Axiome, on découvre l'existence d'une base de "11 millions d'adresses email", qui permet à l'annonceur d'atteindre son "coeur de cible en moins de quatre heures et ce pour un coût très compétitif !".

L'adresse touchée par l'UMP sert, entre autres, à recevoir certaines newsletters publicitaires. J'imagine que d'une newsletter pour un site d'e-commerce à l'UMP, il n'ya qu'un pas qu'Axiome s'est empressé de franchir. Nous sommes pourtant sûrs de n'avoir jamais rien accepté en provenance d'un parti politique, quel qu'il soit.

En tête de l'email, on peut lire "Vous recevez ce message car vous êtes inscrit au service PopList". Poplist "est un service gratuit qui permet aux webmasters de créer et de gérer leur liste de diffusion" selon Axiome. Autrement dit, si tu signes pour une newsletter d'un site qui utilise PopList, attends-toi à bouffer du spam. On a notre explicaition. Heureusement que l'époque AOL (Vous avez un email !) est révolue !

Mécontent mais intrigué, je me mets en quête d'infos récentes sur l'UMP et le Sarkospam. Avec succès...

Bertrand Lemaire, éminent blogger du Monde Informatique, étudie la question. Et prend parti : il se définit même comme un "croisé anti-spam (pour ne pas dire un jihadiste du sujet)". De son blog, je tombe sur un article de Kitetoa, dans lequel je m'aperçois que le rédacteur a eu le même réflexe que moi : fouiller l'en-tête du mail pour éventuellement y trouver des infos (je n'ai plus de mérite, il l'a fait avant moi, snif).

Avec un certain succès : Kitetoa remonte à la racine de l'une des adresses présentes dans l'en-tête. Y farfouille un peu, et tombe sur un doc .sql (format base de données), comportant la liste de toutes les adresses ayant manifesté leur désir de ne plus recevoir d'e-mails de l'UMP.

Bingo, se disent les taquins de Kitetoa : la Cnil impose la sécurisation des données personnelles, article 34 de la loi 78-17.

Le responsable du traitement est tenu de prendre toutes précautions utiles, au regard de la nature des données et des risques présentés par le traitement, pour préserver la sécurité des données et, notamment, empêcher qu’elles soient déformées, endommagées, ou que des tiers non autorisés y aient accès.

Sans parler de l'article 226-17 du Code pénal :

Le fait de procéder ou de faire procéder à un traitement de données à caractère personnel sans mettre en œuvre les mesures prescrites à l'article 34 de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 précitée est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 300 000 € d'amende.

Autrement dit, le prestataire de l'UMP ne s'acquitte pas d'une de ses obligations concernant la sécurité et pourrait même en pâtir. Un comble !

PS : c'est aussi l'occasion de mentionner l'existence du premier plug-in anti-Sarko pour Firefox !

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