Levée des DRM chez EMI !

La valse des rumeurs... Oui, non, peut-être... Après plusieurs mois de tergiversations, la maison de disque EMI vient de franchir le Rubicon : elle proposera dès le mois de mai la majeure partie de son catalogue au téléchargement légal et payant sur Internet dans un format dépourvu de mesures techniques de protection, les tristement célèbres DRM, déjà longuement évoqués ici. Enfin, dirons les détracteurs de ce type de solution dont l'inefficacité a, malheureusement pour les studios, été largement démontrée.

Partout sur Internet fleurissent les controverses relatives à la question des DRM. Et pourtant, cette controverse ne touche que quelques dizaines de milliers d'internautes. A l'occasion du Midem 07, nous avions décidé d'organiser un petit micro-trottoir pour laisser le quidam moyen s'exprimer sur la question, une opération que nous n'avons finalement pas mené à son terme, faute de temps. Les premiers résultats se révélaient toutefois édifiants : personne ne savait ce qu'étaient les DRM et, jeune, branché, âgé ou père de famille, aucun des sondés ne s'intéressait à la question une fois le problème explicité... Et pourtant, certains achetaient de la musique en ligne !

Loin de moi l'idée de défendre, à l'aide du constat ci-dessus, la position des maisons de disque qui prônent l'usage des DRM. Je reste persuadé que ces mesures de protection ne protègent rien. Elles limitent les usages potentiels de ceux qui achètent légalement leur musique mais n'empêchent pas le piratage. Pas plus que leur asbence n'y participe. En revanche, ces vingt ou trente témoignages recueillis sur la Croisette me confortent dans l'idée que de trop nombreux internautes restent passifs face aux restrictions que font peser sur eux certaines tendances du marché.

De la même façon qu'un automobiliste qui n'est pas bricoleur se résigne à se rendre chez le garagiste lorsque son voyant d'huile clignote, le grand public accepte sans rechigner les restrictions liées aux DRM, à la vente liée ou à toute autre forme d'abus liée aux nouvelles technologies, tout simplement parce qu'il n'envisage même pas qu'il pourrait y avoir une alternative à cet état de fait. Ce brave internaute n'a qu'à lire Clubic et fréquenter ses forums, nous lui ferions comprendre ce qu'il est possible de faire ! ;-) En attendant, félicitons-nous de cette annonce qui va, pour une fois, dans le sens du consommateur, même si celui-ci ne le sait pas forcément...

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