Second Life : c'est moi ou...

... ca ne rime pas à grand chose ? Après une petite balade dans le monde réel, frais mais ensoleillé, j'ai voulu retenter l'expérience Second Life. Autant dire que ce ne fut guère concluant. Bien que certains, comme Fred Cavazza, aient entrepris de disséquer le phénomène et d'en analyser la portée, je ne me suis pas vraiment renseigné sur le sujet. A la réflexion, j'aurais peut-être dû.

Second life pétard

J'ai donc passé une demi-heure dans cet univers virtuel régi par le Linden dollar. Cinq minutes pour reprendre le contrôle de mon personnage, un élégant gothique baptisé Onesque Ohara. Cinq minutes de plus pour me rendre au siège virtuel de Reuters, l'une des premières entreprises à avoir pris pied dans Second Life. J'y ai trouvé un grand immeuble désert, agrémenté de quelques panneaux à caractère informatif. Aucune âme, virtuelle ou éthérée, ne hantait les lieux. J'ai donc décidé d'aller voir ailleurs si j'y étais.

Après un rapide passage sur Google, je repère le nom de la province qui abrite le siège du Parti socialiste. Là, me dis-je, il me sera possible de rencontrer quelques francophones, et pourquoi pas de discuter avec eux ? Aussitôt dit, aussitôt fait : un coup de téléportation plus tard (oui, dans Second Life, on vole ou on se téléporte le plus souvent. La marche, c'est pour les vieillards cacochymes, pas pour le fringant gothique que je suis), je débarque au palais virtuel de dame Ségolène.

J'y trouve une bande de joyeux hurluberlus (dont un étrange raton laveur habillé d'un pull rouge), réunis sous un ballon dirigeable, occupés à s'agonir d'injures. UMP-istes, socialistes et frontistes jouent à la foire d'empoigne et trollent à qui mieux mieux. Là, aucun doute, on est bien sur Internet ! Je tente alors d'approcher un curieux personnage armé d'une torche et d'un joint énorme, qui ne répond pas à mon salut. Idem avec les autres participants de cette petite sauterie, bien trop occupés à vanter les mérites de leur candidat favori pour entamer une discussion avec un néophyte comme moi. Peut-être envapé par la fumée de ce petard géant, je m'envole tranquillement et me retrouve au beau milieu d'une nuée de bulles de savon anti-FN...

second life bulles FN

Ce fut bref, mais c'en est trop, je rends les armes pour aujourd'hui. J'abandonne donc mon goth', pris d'une soudaine danse de saint gui (allez savoir pourquoi ce con s'est soudainement mis à danser ?), au beau milieu d'une rangée de magasins de fringue déserts. 40 Linden dollars pour une robe de soirée noire. Bien que je soupçonne Onesque Ohara d'avoir une préférence avouée pour les hommes, il est encore trop tôt pour que claque de vrais billets verts pour le nipper virtuellement...

On y reviendra sans doute. Il faudrait tout de même que je pige.

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