De retour du Midem : DRM, mobilité, nouveaux modèles ?

retour Midem

Si je devais résumer ces trois jours passés au Midem, je dirais que trois grandes tendances se dégagent. Pour faire très court, parce que j'ai encore quelques heures de sommeil à rattraper :

  • la question des DRM est désormais officiellement posée ;
  • le téléphone mobile est clairement perçu comme l'un des relais de croissance pour la musique numérique ;
  • de nouveaux modèles économiques se mettent en place afin de tirer parti de l'essor des sites comme youTube ou MySpace, basés sur le contenu généré par l'utilisateur.

Trois grandes tendances, certes, mais combien de nouvelles questions ?

  • Si tous s'accordent à reconnaitre le problème que posent les DRM, dont le modèle est rejeté par les consommateurs, seuls les indépendants acceptent aujourd'hui de diffuser leur musique au format MP3. Les quatre grandes majors, elles, refusent, et d'après David Pakman, CEO d'eMusic, la situation ne se débloquera sans doute pas avant plusieurs années. Toutefois, la RIAA reconnait qu'il est nécessaire de faire évoluer les DRM pour s'adapter aux volontés du consommateur. En attendant, c'est le statu quo, et chacun campe sur ses positions. Interopérabilité et piratage devraient donc faire encore les beaux jours de la presse spécialisée. Et ceux d'Apple et de Microsoft, fournisseurs de DRM, qui verrouillent le marché.
  • Les opérateurs mobiles entrent de plain pied dans le marché de la musique, sur lequel ils seront concurrencés par les fabricants de téléphones mobiles qui veulent leur part du gateau. Nokia lancera dans l'année un service, probablement tiré de Loudeye, acquis en 2006. Sony Ericsson, Motorola et bientôt Apple se préparent à en faire autant. Il faudra adapter les modes de rémunération à ces nouvelles offres, départager les concurrents...
  • YouTube, MySpace, Dailymotion... ces services emblématiques du Web 2.0 s'apprêtent à multiplier les accords qui leur permettront de diffuser des contenus musicaux légalement, en reversant une partie de leurs revenus à l'industrie de la musique. Fonctionnant sur le modèle de la licence, ces partenariats posent eux aussi d'épineux problèmes de répartition des revenus. La musique numérique peut-elle vraiment être financée par la publicité ?

J'ai comme l'impression qu'il faudra retourner au Midem en 2008 ;-)

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