P2P : la p'tite instit' condamnée avec sursis...

Anne-Sophie Lainnemé

Poursuivie pour téléchargement illégal sur les réseaux de peer-to-peer en 2004, Anne-Sophie Lainnemé avait marqué les esprits en acceptant de témoigner à visage découvert sur la question. Elle avait notamment fait la Une de Télérama. Cette institutrice de 29 ans, qui plaidait l'ignorance et le manque d'informations relatives aux échanges illégaux de fichiers sur Internet, vient d'être condamnée par le tribunal correctionnel de Rennes à 1 200 euros d'amende avec sursis. Elle devra par ailleurs verser 2 225 euros au titre des dommages et intérêts et des frais de justice à la SPPF (Société des producteurs de phonogrammes en France) et à la SCPP (Société civile des producteurs phonographiques).

couv téléramaLorsque les gendarmes ont perquisitionné chez elle en 2004, Anne-Sophie Lainnemé détenait quelque 1300 morceaux téléchargés depuis les réseaux de peer-to-peer (en l'occurrence Kazaa) sur son ordinateur, ainsi que 300 CD. Authentiques, ceux-ci.

Poursuivie pour contrefaçon au droit d'auteur, elle encourait une peine maximale théorique de trois ans de prison et 300 000 euros d'amende. "Le tribunal a fait une application bienveillante de la loi en tenant compte des circonstances de l'époque, en avril 2004, où personne ne connaissait les conséquences juridiques du téléchargement", a déclaré son avocat après le verdict.

C'est à ça que ressemble un méchant pirate ? Facile de militer contre les méchantes maisons de disque avec un tel exemple. Sur les forums, certains réfléchissent à la façon d'organiser une collecte de fonds pour l'aider. D'autres estiment que la peine est amplement méritée.



Photo Valéry Hache - AFP

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