Coup de gueule contre la pub intrusive

intellitextLa publicité est un mal nécessaire sur Internet, nous en sommes tous conscients. Bien souvent, c'est elle qui permet à des passionnés comme ceux de Neteco ou de Clubic d'entretenir la flamme et même parfois de développer un business. Je supporte bien la publicité, il m'arrive même parfois de cliquer spontanément sur une pub, que le produit m'intéresse ou que je souhaite manifester ainsi mon soutien aux animanteurs d'un site.

Les hydres flashouillantes, criardes et musicales, qui apparaissent d'un seul coup en plein milieu de la page d'accueil d'un site lorsque je la parcours, j'ai plus de mal. Un rechargement de la page éradique bien souvent le problème, mais cela ne marche pas à tous les coups. Alors, j'endure. Ca, et les pop-ups vicelards qui parviennent à se glisser sous la protection de mon navigateur.

Pour toutes ces formes de publicité, me direz-vous, il existe d'excellentes façons de se prémunir. Un Firefox, doublé d'un AdBlock Plus réglé au poil, met par exemple à mal la plupart des annonces qui pullulent sur le Web. Mais voilà, comme dit plus haut, la publicité est un mal nécessaire : par respect pour les types qui se déchirent à animer un site, je laisse filtrer quelques pubs, et parfois je clique dessus. En outre, la publicité est un vecteur d'information comme un autre. Engagé dans une démarche de réflexion sur le Web, la high-tech et les produits qui gravitent autour de cette sphère, j'ai besoin de savoir qui annonce, et sous quelle forme.

Depuis quelques temps (depuis déjà bien trop longtemps en fait), une nouvelle forme de publicité a fait son apparition. Vous aurez beau adopter tout l'attirail du parfait pub-eradicator, celle-ci résiste fichtrement bien. On la trouve sur des sites comme Ratiatum, Neteco, Economiematin et bien d'autres. Il s'agit de technologies qui permettent aux annonceurs d'acheter des mots clés liés à leurs produits dans le contenu rédactionnel des sites. Exemple en image :

pub adintext

Ce type de publicité va me faire avoir un ulcère, et j'agonierais volontiers d'injures les trois compagnies que je sais proposer ce genre de réclame : Vibrant Media (techno IntelliTXT), AdinText et Influence (KeyScan). Heureusement pour la bonne tenue de ce blog, je suis un garçon courtois.

Vous vous demandez peut-être pourquoi une telle virulence (j'en fais trop ?) ?

Ma hargne à l'égard de ces technologies publicitaires est motivée par le fait que je juge cruciale la séparation entre les contenus informationnels et les contenus publicitaires. Par ailleurs, je ne prête qu'un oeil agacé à ce que l'on appelle le publi-rédactionnel, et je n'apprécie guère la publicité implicite qui se cache parfois dans le traitement d'une information.

Cette forme de publicité est probablement la plus intrusive qui soit. Alors que vous jouez distraitement avec le curseur de votre souris sur l'article que vous être en train de lire, voici que surgit une horrible fenêtre vantant les mérites de je ne sais quel opérateur Internet. Certaines sont réglées pour disparaître très rapidement, d'autres restent jusqu'à une ou deux secondes. Dans tout les cas, bien assez pour parasiter la lecture, voire vous faire perdre le fil du sujet.

techno KeyscanDernière en date : celle qui vous propose d'effectuer une recherche sur le moteur MSN Search. Alors là, on sombre dans le grand n'importe quoi. Vous êtes en train de lire une actu sur la mobilité, vous tombez sur le mot "bluetooth". Votre souris glisse, une bulle apparaît et vous propose de chercher "bluetooth" sur un moteur. Ca marche pour frigo, four, Internet ou voiture, c'est selon le site. Il est vrai que chercher des infos ineptes sur les moteurs, c'est comme une envie de pisser : ça peut vous arriver sans prévenir, alors mieux vaut pallier à toute éventualité.

Peut-être que le ROI (retour sur investissement, qui justement est roi) de ces nouveaux systèmes est particulièrement juteux, puisqu'ils passent allègrement les barrières logicielles anti-pub. Peut-être aussi que lorsque l'internaute lambda tombe sur le mot "frigo", il ne vit plus que pour effectuer cette ô combien enrichissante requête sur les moteurs de recherche. Il est également tout à fait plausible qu'en pleine lecture d'un article, l'internaute soit saisi d'une irrépressible envie de changer d'opérateur Internet et se rue pour cela sur la première bulle venue...

L'effort est hénaurme, herculéen, que dis-je, titanesque ! Mais par pitié, messieurs les annonceurs... Nous vous laissons les bandeaux, bannières et colonnes, insérez si vous le souhaitez des encarts dans les pages. Alors n'allez pas souiller l'information.

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